En France, près de 10 millions de logements sont exposés au risque de fissures. Notre partenaire l’UFC Que Choisir alerte sur le calvaire des propriétaires sinistrés.
« Près de 44% des habitations menacées par ce risque ont été construites après 1975. C’est très grave car on connaissait les mesures à prendre mais on a continué à construire comme si il n’y avait pas de problème » souligne Elisabeth Chesnais, journaliste au magazine Que Choisir. Dans son numéro du mois de mai, l’association de consommateurs a rencontré de nombreux propriétaires désemparés par le phénomène, au point de menacer l’habitation elle-même.
« À chaque sécheresse, le sol argileux se rétracte puis regonfle avec la pluie. Soumis à cette forte pression, le mur se fissure. Pour avoir un espoir d’être indemnisé par son assurance, il faut que la commune fasse l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle sécheresse. Selon la Cour des comptes, il n’abouti que dans la moitié des cas de fissures. De très nombreuses personnes se retrouvent démunies alors même qu’elle paient, comme tout le monde, la surprime Cat Nat de 12% prélevée sur leur assurance habitation » déplore Elisabeth Chesnais.
Que faire quand les premières fissures apparaissent ?
« Il faut déjà vérifier si on a un contrat d’assurance multirisque habitation. Ensuite, on déclare le sinistre à son maire. C’est lui qui va demander la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sécheresse pour sa commune auprès de la préfecture. On attend que l’arrêté soit publié, si tel est le cas, pour déclarer le sinistre auprès de son assureur. Vous allez ensuite avoir la visite de l’expert de l’assurance. Si vous n’êtes pas d’accord avec ses conclusions, il faut vous tourner vers une association locale ou nationale de sinistrés » ajoute Elisabeth Chesnais qui appelle à faire évoluer l’arrêté de catastrophe naturelle sécheresse.